Outils, astuces, calendrier : découvrez tous nos conseils pour des semis réussis !

Comment réussir ses semis en intérieur comme en extérieur ? À l’approche du printemps, les jardiniers en herbe s’interrogent, tandis que les plus aguerris se mettent déjà à l’ouvrage. Pour bien démarrer un potager, BiOcérès vous propose quelques techniques faciles à mettre en œuvre…
7 conseils pour bien démarrer ses semis
Stocker ses graines bien au sec
Pour avoir des semis réussis, il est important de savoir bien conserver ses graines. Les protéger de la chaleur et de l’humidité est un impératif, au risque de les voir pourrir.
Nous vous conseillons de ranger vos graines dans des enveloppes ou des sachets, sur lesquels vous noterez le nom de la variété, l’année et le lieu de récolte. Vous pourrez ensuite les stocker dans un endroit frais et sombre (un garage, une cabane de jardin… ou le bas du frigo par exemple !).
Planifier ses semis
Avant de passer à l’action, commencez par établir un inventaire de vos graines. Que souhaitez-vous planter ? Calculez ensuite les surfaces à planter dont vous disposez, en indiquant leur orientation et leur temps d’ensoleillement.
Vous choisirez ainsi les variétés que vous souhaitez cultiver, en leur attribuant l’emplacement adapté sur un dessin de votre futur potager. Attention, aussi, à prendre en compte le temps dont vous disposerez pour entretenir votre jardin, et les périodes durant lesquelles vous pensez vous absenter. Aller hop, au travail !
Mettre les graines à tremper
Pour commencer, n’oubliez-pas de préparer les graines : afin de germer plus facilement, les plus grosses d’entre elles auront besoin d’être mises à tremper toute une nuit dans une eau tempérée. Vous pouvez procéder de la même façon pour les graines de persil, un peu capricieuses quand il s’agit de lever…
Semer à la bonne période
Pour faciliter la levée des semis puis favoriser une meilleure résistance des jeunes plants, semez toujours aux périodes propices à chaque variété. Il vous faudra être d’autant plus vigilant si vous semez directement en pleine terre : l’écart de température entre le jour et la nuit ne devra pas être trop important.
Si vous vous procurez vos graines dans le commerce, vous trouverez les indications sur la période de semis au dos du sachet. Et si vous avez effectué vos propres récoltes de graines, reportez-vous au calendrier que nous vous proposons un peu plus bas dans cet article !
Optimiser son substrat
Pour des semis réussis, optez pour une terre drainante et riche. Vous pouvez même la composer vous-même, en mélangeant 1 volume de sable à 2 volumes de terreau. Il vous faudra ensuite veiller à ce que le substrat ne soit ni trop sec, ni détrempé.
Le p’tit conseil en + : pour régénérer les terreaux pauvres et usagers, pensez au lombricompost. C’est LA solution pour une terre riche, synonyme de plants fructueux !

Semer de manière organisée
Les graines les plus fines doivent être semées à même la terre, tandis que les plus grosses seront enfouies sur environ deux fois leur épaisseur. Essayez de les espacer d’au moins 1 cm, et pensez surtout à étiqueter chacun de vos semis (en précisant la variété et la date, pour vous y retrouver par la suite).
Éclaircir et repiquer aux moments adéquats
Dès la levée des graines et l’apparition de deux vraies feuilles (les deux premières n’en sont pas), pensez à éclaircir les plants, afin qu’ils ne s’étiolent pas.
Vous pourrez ensuite les passer dans des godets individuels, que vous habituerez à l’extérieur en les aérant graduellement. Ils bénéficieront ainsi d’une luminosité suffisante, et s’habitueront aux rayons du soleil. Le repiquage n’en sera que plus serein !
Le p’tit conseil en + : pour fortifier vos plantules, n’hésitez-pas à les pulvériser délicatement avec du purin d’ail. Les maladies cryptogamiques n’auront qu’à bien se tenir !
Les différentes façons de semer
Les 3 types de semis en pleine terre
- Le semis à la volée : c’est l’option à première vue la plus facile, puisqu’elle consiste à procéder sans organisation précise. Ce type de semis donne souvent lieu à une pousse assez dense. Il est recommandé pour les mélanges de fleurs, le gazon ou encore le persil et la mâche.
- Le semis en lignes : les graines sont semées en lignes parallèles, avec un écartement plus ou moins important selon leur espèce (betteraves, radis, carottes, etc.). Pour éviter que les plantations ne soient trop serrées, il faut penser à éclaircir les jeunes pousses.
- Le semis en poquets : après avoir tracé des lignes dans la terre, on creuse de petits trous que l’on appelle « poquets ». Dans chacun d’entre eux sont déposées plusieurs graines, que l’on vient recouvrir de terre. C’est la technique parfaite pour les melons, les concombres et les courgettes, qui ont besoin de place pour se développer !

Comment faire ses semis en intérieur ?
Sous nos latitudes, tomates, basilic, aubergines ou encore piments ont besoin d’être semés sous abri, pour rester préservés du froid. Disposez quelques graines dans chaque pot, puis recouvrez-les d’une fine couche de terre. Placez vos plantations en serre ou bien près d’une fenêtre et le tour est joué !
Le p’tit conseil en + : pour semer en intérieur sans risquer de fragiliser les jeunes plants lors du repiquage, utilisez des godets biodégradables. Vos plantations pourront ainsi être repiquées directement en pleine terre avec leurs godets !
Quel matériel pour réussir ses semis ?
Savoir quand semer avec un calendrier des semis et récoltes
On sème sous abri de/en : | On sème en pleine terre de/en : | On récolte à partir de/en : | |
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Les radis | mi-février-mars | mai à août | mars à novembre |
Les tomates | janvier à mars | mars-avril | juillet à octobre |
Les courgettes | mars-avril | avril à juin | juillet à novembre |
Les pommes de terre | mars | avril | mai à septembre |
Les carottes | novembre ou février | mars à juillet | mai à novembre |
Les endives | – | avril à juillet | octobre à mars |
Les laitues | janvier à mars | avril à septembre | mai à novembre |
Les oignons de couleur | – | février à avril | juillet à septembre |
Les concombres | mars-avril | avril à juin | juin à octobre |
Les poireaux | février à mai | – | juillet à avril |
Les choux-fleurs | mars à juin | juin à août | juillet à décembre |
Les haricots verts | avril | mai à juillet | juillet à septembre |
Les poivrons | janvier à mars | avril | juillet à octobre |
Les cornichons | mars-avril | avril à juin | juin à octobre |
Les artichauts | – | mars à mai | avril à octobre |
Les petits pois | – | octobre-novembre février à avril | 70 à 100 jours après le semis |
La rhubarbe | – | mai à août | juin à octobre |
Les potirons | avril-mai | avril-mai | septembre à novembre |
Les patates douces | mars | avril | septembre-octobre |
Le céleri branche | février-mars | avril à juin | juin à août |
Les betteraves | mars | mars à juin | juillet à novembre |
Les melons | février à avril | mai | juin à septembre |
Les épinards | février | mars à mai | mai à avril |
Les aubergines | février | avril-mai | juillet à octobre |
Les navets | – | mars à septembre | mai à novembre |
Contenants et outils adéquats
Si vous semez en intérieur, veillez à ce que le fond des contenants utilisés soit toujours percé, pour laisser s’évacuer l’eau. Chaque contenant devra pouvoir accueillir a minima 5 cm d’épaisseur de terre, afin de permettre le bon développement des racines.
Pour stimuler la pousse des jeunes plantations, n’hésitez-pas à les pulvériser de purin d’ortie. Vous pouvez également utiliser du purin de consoude, pour assurer une bonne mise à fruit des plants.
Et pour protéger les jeunes plants en pleine terre, n’hésitez-pas à utiliser un grillage. Limaces, oiseaux et rongeurs se tiendront ainsi à bonne distance !
Le saviez-vous ? Un arrosage excessif risquerait de déplacer les graines ou de détremper les jeunes racines de vos semis. Le mieux est donc d’opter pour un pulvérisateur, qui apportera à vos graines l’eau dont elles ont besoin, sans excès. Vous pouvez aussi procéder par trempage dans un évier ou une bassine.
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