Principes de base, techniques et astuces : BiOcérès vous présente le B.A.-BA de la permaculture, pour vous lancer en cette fin d’été !
La permaculture a été théorisée dans les années 1970 par David Holmgren et Bill Mollison, qui ont eux-mêmes pris appui sur les travaux de Fukuoka et Stout. Ce mode de culture durable et agroécologique tire ses enseignements de périodes de l’histoire et de régions du monde très diversifiées. BiOcérès vous en livre les principaux marqueurs…
Les principes de base de la permaculture
Porter attention à son environnement pour interagir avec lui
La parcelle d’un jardin fait partie d’un ensemble plus vaste, d’un écosystème qui inclue une faune et une flore spécifiques. La permaculture incite avant toute chose à se placer en observateur, pour savoir comment interagir au mieux avec son environnement.
Beaucoup de solutions se trouvent en effet déjà dans la nature. C’est pour cette raison que le biomimétisme va de pair avec la permaculture. Efficience, consommation énergétique amoindrie, résilience augmentée… travailler avec la nature, et non contre elle, est une philosophie qui a beaucoup à apporter !
Rien ne se perd, tout se transforme
Pour ne pas épuiser les ressources ou avoir un impact négatif sur l’environnement, la permaculture offre une solution : entrer dans le cercle vertueux du renouvelable et du recyclable. Cela implique de ne produire aucun déchet qui ne puisse être valorisé.
En pratique, ça donne quoi ? Mis au compost, les débris végétaux pourront fournir en quelques mois de précieux nutriments à la terre. L’herbe coupée pourra servir de paillage, et l’eau de pluie être utilisée pour les arrosages !
Faire la part belle à la diversité
Varier les plantations et les différentes espèces au jardin favorisera la mise en place d’un écosystème riche. La vie appelle la vie : une flore diversifiée appellera une faune tout aussi riche, qui à son tour, rendra de précieux services au jardin.
On pense notamment aux oiseaux qui réguleront naturellement la présence d’insectes indésirables, aux décomposeurs qui vont transformer les matières organiques, aux coccinelles qui se régaleront des pucerons, ou encore aux abeilles qui aideront à polliniser vos plants…
Valoriser les bordures de chaque parcelle
En périphérie du terrain, les haies et bordures tiennent une place centrale. En plus d’apporter une ombre précieuse à certains végétaux, elles protègent le jardin du vent, et permettent ainsi de diminuer les besoins en eau du terrain, en réduisant son assèchement.
Les haies et bordures sont aussi un lieu de rencontre entre différents biotopes : c’est un refuge pour la faune (oiseaux, insectes, petits mammifères, etc.), qui a elle-même un rôle régulateur.
Favoriser l’intégration et l’interaction
Si l’on met en pratique l’observation de la nature, on s’aperçoit très vite que tout y est relié et interagit. Chaque élément remplit plusieurs rôles et a un service à rendre et à recevoir. Le rôle du jardinier en permaculture est de faciliter ces connexions, pour accroître la résilience des écosystèmes.
C’est d’ailleurs pour cette raison que la permaculture considère que chaque problème porte en lui une solution. Vues sous un autre angle, les « mauvaises herbes » s’avèrent par exemple une excellente ressource pour préserver l’humidité du sol.
Le conseil en + ? Acceptez que pour être durable et résilient, votre jardin ait besoin de temps. La nature est bien faite, mais même avec un petit coup de pouce, rien ne peut se faire en un claquement de doigts. La patience et la persévérance sont donc les meilleures alliées du jardinier en permaculture…
Pourquoi faire un potager en permaculture ?
Grace à ces valeurs, la permaculture présente de nombreux avantages, d’un point de vue écologique, humain et productif.
En 2015, une étude a par exemple démontré que 1 000 m² de terrain cultivés en permaculture ont permis de produire autant de récoltes que 55 000 m² cultivés en agriculture traditionnelle. Alors oui, mettre en place un jardin en permaculture prend du temps, mais ce temps est largement rentabilisé sur le long terme !
« En 2015, une étude a démontré que 1 000 m² cultivés en permaculture ont permis de produire l’équivalent de 55 000 m² en culture traditionnelle. »
Au-delà de cette productivité manifeste, la permaculture offre de meilleures conditions de travail pour les cultivateurs. En plein air, sans produits chimiques, en harmonie avec le vivant… des bienfaits qui se ressentent dans l’assiette, notamment sur le plan nutritif !
La permaculture pour les nuls : techniques et conseils pratiques
S’il serait difficile de faire un inventaire exhaustif des multiples et nombreuses pratiques possibles en permaculture, en voici tout de même quelques-unes, à essayer pour débuter.
Bien connaître la nature de son sol
Toutes les plantes n’ont pas besoin du même type de terre pour prospérer. Afin de savoir quelles cultures privilégier, il est donc important de connaître la nature de son sol.
Pour ce faire, nous vous invitons à tester les techniques du bocal et du boudin. Rendez-vous sur notre page Instagram pour les découvrir !
Toujours pailler le sol
Pour préserver le sol des rayons brûlants du soleil et le garder humide, ne négligez pas le paillage (ou « mulch »). Copeaux de bois, cartons, paillis ou encore plantes couvre-sol permettront de diminuer les effets de l’érosion, tout en préservant vos plantations de différentes maladies. En effet, certaines espèces sensibles aux maladies cryptogamiques, comme les tomates, seront préservées des éclaboussures grâce à la présence de paillis. Ce-dernier contribuera également à réguler les écarts de températures, préservant vos plantes des chocs thermiques. En se décomposant, le mulch organique va aussi pouvoir stimuler la vie microbienne du sol, et apporter de précieux nutriments à votre potager.
Pratiquer le compagnonnage
En vue de favoriser des échanges vertueux entre les différents éléments de votre jardin, pensez à mettre en place la technique du compagnonnage. Pour savoir quelles plantes associer ensemble en un écosystème vertueux, retrouvez notre article consacré aux plantes compagnes.
Récupérer et faire circuler l’eau
Essentielle à la vie des plantes et de la faune, l’eau de pluie doit absolument être récupérée. Baissières, cuves, mares écologiques, barils au niveau des gouttières… tous les moyens sont bons pour pallier aux périodes à faible pluviométrie !
Selon votre type de sol et la taille de votre jardin, vous pourrez ensuite mettre en place un système d’arrosage indépendant, avec une irrigation souterraine, des goutte-à-goutte ou des oyas, par exemple.
Bien organiser ses cultures
Butte en lasagne, spirale aromatique, butte autofertile, jardin en trou de serrure, bac autonome… Les configurations possibles en permaculture sont nombreuses !
Celles-ci dépendent entre autres du climat, de l’espace disponible et du temps que l’on a à y consacrer. Les buttes présentent différents avantages, parmi lesquels :
- Un gain de place ;
- Un meilleur drainage ;
- Une biodiversité accrue ;
- Une meilleure ergonomie (possibilité de jardiner debout) ;
- Une profondeur de sol plus importante pour favoriser l’enracinement ;
- Une saison de culture prolongée, et donc des récoltes plus conséquentes ;
La culture en buttes est en revanche inadaptée à certains climats, comme le climat méditerranéen. Elle est aussi chronophage et plus laborieuse, car elle nécessite entre autres de pratiquer la rotation des cultures et d’amender très régulièrement.
Éloigner les nuisibles avec des produits naturels
Enfin et vous vous en doutez, la permaculture proscrit l’utilisation de produits chimiques nocifs pour l’environnement et la santé humaine. Chez BiOcérès, nous avons donc imaginé des produits de protection des plantes naturels et biodégradables, pour vous permettre de débuter en permaculture.
En cas d’invasion d’insectes ou de maladie cryptogamique, le purin d’ortie, la décoction de prêle ou encore le purin d’ail pourront vous donner un précieux coup de pouce, pour rétablir peu à peu un équilibre au sein de votre jardin…
Alors, prêts à vous lancer dans la permaculture ? Racontez-nous vos expériences avec ce mode de jardinage vertueux sur hello@biocérès.fr !